bien dans les souliers (3)
Puisque je lis la poésie à reculon, à rebrousse poil et
dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,
je n'en peux lire de plus d'une page.
Dans mon pays, on se laisse le temps de ne rien dire,
on se laisse le temps de s'ennuyer bien,
on écrit mon chat laid, mon chalet,
on aime longtemps,
on ferme les yeux quand on embrasse, on les ouvre et
on les ferme,
on lève les yeux vers le ciel,
on les lèvre aussi.
Certaines choses me désaltèrent l'espérance.