26 May

des métros

Publié par Raphaële

Un - J'ai peur d'aimer trop.
Deux - Vous avez peur des métros ?
Un - Oui, j'ai peur de perdre les pédales.
Deux -Vous m'étonnez. Je ne vois pas ce que font des pédales dans cette affaire là.
Un - Pourtant, je vous ai déjà dit à quel point cela submerge et envahit sans plus de maîtrise, je me sens bondée dans la touffeur...
Deux - Des métros ?
Un - Oui.
Deux - Pourtant, il y a quelques instants, vous disiez aimer beaucoup les trains. Vos lectures dans le train.
Un - Je ne vois vraiment pas le rapport avec la question d'aimer trop.
Deux - Tout cela est affaire de mouvement. Un départ, un chemin, une arrivée.
Un - Vous y allez fort.
Deux - Dans un cas comme dans l'autre, si ça va un peu vite, vous vous accrochez aux parois, si vous traversez un tunnel, vous raccrochez le téléphone, si le parcours dure un peu, vous vous asseyez, voire même, vous pouvez vous endormir un peu. Si ça va un peu trop vite, vous arrivez en avance et pouvez aller voir ailleurs. Je ne vois pas de problème là dedans.
Un - Vraiment, rien de ce que vous me dites n'apaise ma peur d'aimer trop.
Deux - Vous pourriez prendre un peu sur vous, ne pas vous impatienter, y aller tranquille molo et voyager léger.
Un - Ah ! Je vous vois venir, il faudrait que je m'allège, que je laisse des bagages à la porte ?! Mais je ne veux pas moi ! Je veux y aller à fond, comme je suis. Sans billet retour. Voilà ce qui m'effraie d'...
Deux - Des métros ?
Un - Oui, d'aimer trop.